Entretiens avec Christian Biet
Christian Biet est professeur de théâtre à l’Université Paris-Ouest Nanterre. Il dirige un séminaire sur la représentation théâtrale des violences politiques et historiques.
Un théâtre engagé et universaliste
L’adaptation dramatique de Si c’est un homme peut-elle être considérée comme du théâtre engagé ? Il faut pour cela rappeler, d’une part, ce qu’est le théâtre engagé dans les années 1950-1960 et, d’autre part, que le témoignage de Primo Levi a vocation universaliste et qu’il a nettement conscience que terreurs et totalitarismes ne se sont pas arrêtées avec la fin du IIIe Reich.
Pourquoi un Chœur ?
Une des grandes caractéristiques de cette pièce est la présence régulière d’un chœur de 6 femmes et 6 hommes. S’agit-il d’un chœur antique ? Cela indique-t-il une volonté de l’auteur ? Laquelle ?
L’Enfer de Dante
Dans la version de 1958 de Si c’est un homme, la version que nous connaissons dans l’édition poche (Julliard), les références à Dante sont très abondantes. Quelle place ont-elles dans l’adaptation théâtrale ? Les images qu’elles convoquent – très significatives pour le lecteur italien pour qui La Divine comédie de Dante est une œuvre fondamentale – ont-elles leur équivalent dans la pièce de théâtre ? En effet, ce qui s’imagine dans un récit ne peut se transposer tel quel dans une représentation dramatique.
Théâtre et violences historiques
Le théâtre a toujours pris en charge les questions liées aux violences collectives, généralement politiques et historiques. Comment l’adaptation théâtrale de Si c’est un homme prend-elle place dans cette tradition ?